JAUNE

Devant ce miroir jauni par la soif, le corps se fane.

Essoufflé, cerclé de terre et d’os, immergé dans la mousse décrépie, il se prend à rêver.
La voix dissolue comme un dernier ressac, le hoquet d’une vie en guenilles,
Il brille de cette lumière verte, incertaine, irritante en fait,
Comme si de ses deux serres, il finirait par se saisir de son halo
Qui brûle encore dans les ronces de son amertume
Qui danse sous les pierres déconfites de cette ravine noircie par tant d’espoirs crachés
Il a soif de lumières, il a soif de sacré.